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À la découverte des douze châteaux authentiques du Japon

Véritables capsules du patrimoine japonais, épargnées par les guerres et les catastrophes naturelles…

L’un des aspects les plus captivants d’un voyage au Japon est la richesse de sa culture : sanctuaires, temples, et bien sûr châteaux. On peut très aisément intégrer la visite d’un château à un itinéraire de voyage, mais il est important de savoir que la grande majorité d’entre eux ont été soit démantelés à la fin du règne des samouraïs, après 1868, soit détruits pendant la Seconde Guerre mondiale. Les châteaux visibles aujourd’hui sont donc, pour la plupart, des reconstructions modernes. Ils peuvent, malgré tout, offrir une expérience d’apprentissage incroyable car certains ont été reconstruits avec les matériaux d’origine et abritent des artefacts historiques de leurs régions respectives. Toutefois, pour ceux qui souhaitent découvrir les châteaux dans leur état d’origine, quelques édifices subsistent encore. Voici une présentation des douze châteaux dits « authentiques » encore debout au Japon — qui sauront vous impressionner tout en vous faisant découvrir des régions où vous n’auriez peut-être pas envisager d’aller.

1. Château de Hirosaki

Situé dans la préfecture d’Aomori, le château de Hirosaki a été construit en 1611 par Nobuhira, seigneur du clan Tsugaru, qui s’allia au shogun Tokugawa Ieyasu pour inaugurer la plus longue période de règne des samouraïs de l’histoire japonaise. Édifié selon le style hirayama-jō — un type de château construit sur une légère élévation en plaine — le château se distingue par ses murailles, ses douves et ses tours de guet (yagura). Aujourd’hui, le site accueille plusieurs événements culturels d’envergure, comme le Festival des lanternes de neige, le Festival Neputa de Hirosaki et le célèbre Festival des cerisiers en fleurs. Les quelques 2600 cerisiers des jardins du château en font l’un des plus beaux lieux du pays pour admirer la floraison printanière.

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2. Château de Matsumoto

Le château de Matsumoto, reconnu comme trésor national par l’Agence pour les affaires culturelles du Japon, est situé dans la préfecture de Nagano. Classé Trésor national par l’Agence pour les affaires culturelles, il abrite la plus ancienne tour de donjon encore existante dans le pays, construite à la fin du XVIe siècle. Avec ses cinq niveaux (et six étages intérieurs), ce château est réputé pour ses larges douves, ses ponts vermillon et sa maçonnerie d’origine — le tout encadré par les majestueuses Alpes du Nord japonaises. Une visite de l’intérieur offre un aperçu de son redoutable passé militaire : meurtrières, escaliers abrupts et expositions d’armes anciennes. À l’extérieur, le contraste est frappant : les jardins paisibles, les cygnes glissant sur les eaux des douves et les carpes qui y nagent enchanteront les visiteurs.

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3. Château d’Inuyama

Dans la préfecture d’Aichi, à l’ouest du Japon, le château d’Inuyama domine la vallée de la rivière Kiso depuis le XVIe siècle. Construit sur une colline, il surplombe les paysages pittoresques de la rivière Kiso. Jusqu’en 2004, il était le seul château japonais encore détenu par une seule famille. Il est aujourd’hui ouvert aux visiteurs et est très apprécié tout au long de l’année, en particulier à l’automne, lorsque les feuillages rouges et dorés transforment les jardins et la vallée en un tableau éclatant. Classé Trésor national, le château d’Inuyama est aussi étroitement lié au festival d’Inuyama, une fête traditionnelle qui se déroule chaque printemps. Ce festival est inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO.

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4. Château de Himeji

Surnommé le château du héron blanc, le château de Himeji est l’un des trésors les plus précieux du patrimoine japonais. Situé dans la Confidential - Not for Public Consumption or Distribution préfecture de Hyōgo, il est à la fois classé Trésor national et inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Occupant une position stratégique à l’ouest de l’ancienne capitale Kyoto, ses premières structures remontent au XVe siècle, tandis que le complexe tel qu’on le connaît aujourd’hui fut achevé en 1609. Le château comprend plus de 80 bâtiments interconnectés, reliés par un ingénieux réseau de sentiers sinueux, conçu pour désorienter d’éventuels assaillants. En été, les promenades en barque dans les douves attirent les visiteurs en quête de fraîcheur et de tranquillité. Juste à côté, le jardin japonais Kōkoen leur offre un cadre reposant. Comme de nombreux sites historiques au Japon, le château de Himeji est particulièrement prisé au printemps, lorsque des centaines de cerisiers en fleurs transforment ses abords en une mer de pétales rosés.

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5. Château de Maruoka

Situé dans la préfecture de Fukui, le château de Maruoka était autrefois surnommé le château de la brume, en raison de l’épais voile de brouillard qui, selon la légende, le dissimulait aux yeux de ses ennemis. Il est l’un des rares châteaux japonais qui peut prétendre abriter l’un des plus anciens donjons. Détruit lors du tremblement de terre de Fukui en 1948, il a été reconstruit à l’identique en réutilisant environ 80 % de ses matériaux d’origine. Au printemps, les cerisiers en fleurs qui l’entourent créent un spectacle enchanteur, particulièrement le soir, lorsque les arbres sont illuminés par des lanternes en papier.

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6. Château de Hikone

Surplombant les eaux bleu azur du lac Biwa, dans la préfecture de Shiga, se dresse le château de Hikone, reconnaissable à sa silhouette blanche ivoire. Il est remarquable par son architecture unique, qui combine divers styles de construction, bien qu’il soit resté pratiquement inchangé depuis sa construction il y a plus de 400 ans. Le château de Hikone fait partie des rares forteresses – aux côtés de Himeji, Inuyama, Matsue et Matsumoto – dont le donjon d’origine est classé Trésor national. Il n’a jamais été le théâtre de véritables combats, mais les visiteurs attentifs remarqueront de nombreuses caractéristiques ingénieuses intégrées à sa structure, conçues pour renforcer sa défense.

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7. Château de Bitchu Matsuyama

Perché au sommet d’une montagne escarpée dans la préfecture d’Okayama, le château de Bitchu Matsuyama est souvent surnommé le « château dans le ciel ». Dominant les montagnes fréquemment enveloppées de nuages, ce complexe, dont l’origine remonte à 1240, est une destination prisée des passionnés d’histoire et des photographes, notamment en hiver, lorsque la brume est la plus épaisse et enveloppe la montagne, créant une atmosphère envoutante. Les amoureux de la nature doivent aussi savoir qu’une population locale de macaques japonais réside au pied de la montagne. Il est toutefois recommandé de garder ses distances et d’observer ces animaux sauvages de loin.

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8. Château de Matsue

Avec sa structure en bois noir cendré qui se détache au milieu du parc Jozan environnant, le château de Matsue, dans la préfecture de Shimane, est le deuxième plus grand des châteaux japonais encore d’origine, et le seul à subsister dans la région du San’in. Depuis le dernier étage, une vue panoramique à 360 degrés s’étend sur la ville qui s’est développée autour de la forteresse, jusqu’aux rives du lac Shinji. Une promenade en barque dans les douves permet d’admirer l’architecture sous tous les angles, ainsi que le quartier samouraï adjacent de la rue Shiomi Nawate. Chaque mois d’octobre, le château s’illumine la nuit, avec des milliers de lanternes en papier qui décorent ses douves et ses jardins

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9. Château de Matsue

Situé dans la préfecture de Kagawa, le château de Marugame est un point d’ancrage idéal pour ceux qui souhaitent faire le célèbre pèlerinage des 88 temples de Shikoku. Fondé en 1587, son donjon principal a résisté aux nombreux incendies qui ont détruit une partie des bâtiments alentour au fil des siècles. Aujourd’hui, il se dresse au centre du parc Kameyama. Le domaine est également célèbre pour ses nombreux cerisiers. Depuis le sommet du château, la vue s’étend sur la mer intérieure de Seto, offrant un panorama à couper le souffle.

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10. Château de Kōchi

Situé au cœur de la ville et de la préfecture de Kōchi, ce château se distingue des autres par son double rôle : il a été à la fois une forteresse militaire et la résidence du seigneur féodal local. Ses jardins soigneusement entretenus abondent de pruniers et de cerisiers, au milieu du paysage urbain qui l’entoure. Juste à l’extérieur de l’enceinte, se trouvent plusieurs lieux intéressants : le Musée d’histoire du château de Kōchi, le Musée littéraire de Kōchi, ainsi que le Hall préfectoral de tir à l’arc, qui permettent aux visiteurs de plonger pleinement dans l’histoire et les traditions de la région.

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11. Château d’Uwajima

Petit par sa taille mais chargé d’une grande importance historique, le château d’Uwajima, situé dans la préfecture d’Ehime, fut le siège de la célèbre famille samouraï Date, qui a marqué la région pendant plus de 400 ans. Sur le domaine, le Musée folklorique de Shiroyama occupe un ancien entrepôt restauré. Il propose des expositions permettant aux visiteurs de mieux comprendre l’histoire locale ainsi que les coutumes traditionnelles. Les environs du château offrent de magnifiques panoramas sur le littoral, une zone réputée comme la principale région de production de perles au Japon.

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12. Château de Matsuyama

Également situé dans la préfecture d’Ehime, le château de Matsuyama se dresse au sommet du mont Katsuyama. Accessible à pied, en téléphérique ou par télésiège, il offre une vue imprenable sur la ville de Matsuyama et la mer intérieure de Seto. À ses pieds s’étendent les jardins historiques de Ninomaru, un espace verdoyant soigneusement entretenu, agrémenté de bassins, sur l’emplacement de l’ancien palais. Ce château est unique parmi les douze authentiques encore debout, car plusieurs de ses ailes ont été préservées et abritent aujourd’hui des expositions variées : armement, poésie haïku, techniques traditionnelles de construction, et bien d’autres sujets. Matsuyama, la plus grande ville de l’île de Shikoku, est fière de son château historique mais aussi de sa riche tradition littéraire. La ville accueille également le Dōgo Onsen, l’une des sources chaudes les plus célèbres et anciennes du Japon.

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