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Le nord de Hokkaido

Étant franco-japonaise, j’ai eu la chance de découvrir le Japon dès mes 1 an. Mais j’ai beau y être allée plusieurs fois, mon dernier voyage à Hokkaido en 2017 a été le plus marquant.

Je suis partie une semaine en février en espérant pouvoir goûter le fameux crabe royal tarabagani, sans vraiment me soucier du froid glacial. Arrivée à l’aéroport de Memanbetsu, direction Abashiri au beau milieu de la nuit. Je ne me rendais pas vraiment compte de l’incroyable panorama qui m’entourait, mais c’est le lendemain matin en flânant dans les ruelles enneigées que je fis face à l’immense étendue de glace : Ryûhyô ou la fameuse banquise dérivante. Un paysage qui me laissa bouche bée, j’avais l’impression de m’être glissée dans un décor de film !  L’horizon d’un blanc immaculé s’étendait à perte de vue, le paysage sensationnel qui s’offrait à moi suffisait à me réchauffer. Malgré la beauté du lieu, je n’y ai croisé que peu de promeneurs et les habitants semblaient rester chez eux au chaud. Mais les plus téméraires s'aventurent jusqu’à l’office du tourisme. Alors moi aussi, je m’y suis rendu. Là-bas, impossible à rater, le célèbre brise-glace Aurora fait la fierté d’Abashiri. De nombreux touristes voyagent sur la mer d’Okhotsk à bord de ce dernier, j’aurais bien aimé en faire partie. Mais ce n’est que partie remise !

Comme on dit « après l’effort le réconfort », et la gourmande que je suis fut conquise par les nombreuses spécialités de la région. Qu’il s’agisse du uniikuradon (bol de riz aux œufs de saumon et d’oursin) ou du tarabagani, étant amatrice de fruits de mer et de poisson cru, j’étais comblée. Mais ma plus grande trouvaille n’est pas un plat, mais bien une boisson : la Ryûhyô Draft, ou la bière bleue d’Abashiri. Sa couleur particulièrement étonnante s’explique par la présence de spiruline, une micro-algue aux tons verts et bleutés. C’est au deuxième étage du Musée Okhotsk Ryûhyô que je l’ai goûtée pour la première fois… Et c’est sûrement ce dont je me souviens le plus ! Puis j’ai également fait la découverte des Anges de mer ou Clione, petits mollusques marins présentés pendant l’exposition. Ils m’ont aussi beaucoup marqué, on les croirait tout droit sortis d’un film Ghibli avec leurs nageoires en forme d’ailes et leurs nuances translucides. Ces petits êtres ne sont présents que dans les mers froides du Pacifique, alors c’est un peu par hasard que j’ai fait leur rencontre.

D’ailleurs mon séjour semblait aller de révélations en révélations. Parce que parler d’Ezo – ancien nom de Hokkaido – c’est aussi découvrir le peuple Aïnou. J’en connaissais plus ou moins l’existence, mais c’est au Musée des Peuples du Nord que j’en ai appris davantage sur cette civilisation.

Enfin, si la gastronomie motivait ma venue sur l’île la plus septentrionale du Japon, je voulais évidemment me rendre dans les onsen. C’est si rare en France que chacune de mes journées se terminait dans les sources d’eau chaude. Je ne me souvenais pas que c’était si relaxant et paisible, et c’est certainement ce qui me manque le plus. Les onsen d’Abashiri sont très apaisants mais ceux extérieurs d’Utoro me laissent une impression mémorable. A environ 1h30 en bus d’Abashiri, la petite ville d’Utoro abrite un panorama fabuleux sur la mer d’Okhotsk. Les onsen extérieurs sont une merveille : la différence de température entre l’eau ardente et l’air glacé les rend particulièrement galvanisants. Et tout en me prélassant paisiblement, j’ai aperçu quelques touristes tenaces se lancer dans la plongée sous glace. Cela m’a tout l’air d’une expérience assez unique, peut-être pour une prochaine fois. Mais si vous n’êtes pas très sportif, vous pouvez toujours flâner dans les petites boutiques du centre.

Je ne le savais pas avant de venir mais Utoro se trouve à côté de la fameuse péninsule de Shiretoko classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Regorgeant d’une nature luxuriante et abritant des espèces de toutes sortes, le site semble idéal pour des randonnées inoubliables du printemps à l’automne. Ce sera définitivement une étape primordiale pour mon prochain voyage !

Le Nord de Hokkaidô n’est pas une destination aussi prisée que Tokyo ou Kyoto mais cela reste l’un de mes séjours les plus mémorables. Son histoire, sa gastronomie et sa culture me laissent un souvenir impérissable, et c’est sûrement pour cette raison que Hokkaido me fascine autant.

Article rédigé par M. D (ancienne stagiaire du JNTO)

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