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Tatouage et Onsen conseils pratiques pour les voyageurs au Japon

Difficile parfois d'allier l'encre et le bain, lors d'un voyage au Japon. Tatouage et onsen sont deux aspects essentiels de la culture nippone, mais qui ne font pas vraiment bon ménage. Voici en quelques mots les raisons historiques de ce désamour, et tout ce qu'il faut savoir pour explorer le Japon avec tatouages, sans manquer sa facette thermale.

 

La longue histoire thermale du Japon

 

Le Japon est une nation du bain, sans aucune hésitation. La raison est simple : le pays compte plus de 27000 sources thermales naturelles (onsen), réparties dans tout l'Archipel, et qui ont permis le développement continu d'une culture du bain chaud. Avant l'essor de la salle de bain privative, les localités dépourvues d'onsen se sont équipées de grands établissements de bain, à l'eau de source chauffée, pour que chacun puisse s'immerger. 

Le mot onsen, par extension, peut aussi être synonyme de « station thermale », et l'immersion dans de l'eau thermale très chaude, riche en minéraux et en oligo-éléments, est un motif de voyage. Les auberges traditionnelles japonaises, les ryokan, sont des établissements ayant canalisé de telles sources – dont les voyageurs bénéficient, dans tout le pays. Cette facette de la vie japonaise est définitivement liée à l'exploration, à la parenthèse, aux vacances – et les voyageurs étrangers sont nombreux à l'apprécier.

Mais se laisser aller dans le bain n'est pas tout à fait ouvert à tous, et il est bon de se préparer. Sinon, les voyageurs tatoués peuvent s'attendre à quelques déconvenues.

 

onsen exterieur Akita prefecture
©︎Akita prefecture

 

La mauvaise réputation des tatouages

 

Mais quel rapport entre eau thermale et peau tatouée ? Il n'y en a pas directement : c'est bien le tatouage en lui-même qui pose problème au Japon. Vous ne verrez ainsi jamais de tatouages apparents chez la plupart des employés japonais, particulièrement dans toutes les professions de service en rapport avec la clientèle (banque, immobilier, etc.). Difficile alors de se faire recruter si l'on ne peut pas cacher son tatouage. Dans le cas des bains, par contre, le cacher n'est pas possible : aucun vêtement ne camoufle le motif une fois nu. Ce qui s'avère le plus embêtant pour le voyageur encré est que l'interdit des tatouages est la norme pour beaucoup d'établissements de bain, près de 70% d'entre eux.

La société japonaise discrimine le tatouage pour une simple et bonne raison : celui-ci reste encore très associé au crime. Les principaux individus tatoués ont longtemps été les membres d'organisations criminelles, ce qui suffit à filtrer l'accès à certains lieux ou professions sur cette base. Aujourd'hui, tous les tatoués du Japon ne sont plus systématiquement des individus en marge de la société, mais cette longue réputation suffit à leur interdire autant certains métiers, pour ne pas inquiéter les clients que l'accès aux onsen, afin que les autres usagers ne soient pas effrayés ou incommodés.

 

Bain et encre aujourd'hui

 

La société japonaise a évolué : le tatouage comme affirmation de certaines valeurs ou croyances, ou comme expression de sa personnalité, existe dans l'Archipel. Au-delà de ça, le tatouage japonais qui est lui aussi le fruit d'une longue histoire a gagné toutes ses lettres de noblesse comme art nippon, comme patrimoine à préserver. Nombre d'étrangers s'y intéressent et certains viennent visiter le Japon avec une peau qui arbore certains de ses motifs traditionnels.

Dans le même temps, aucun Japonais n'ira imaginer en croisant un étranger tatoué que celui-ci est membre d'un réseau mafieux dans l'Archipel. Pourtant, l'interdit de se baigner avec tatouage persiste également pour les non-Japonais. Il est courant de voir au niveau de la réception ou de l'entrée, des panneaux explicites, parfois aussi en anglais, illustrant l'impossibilité de se prélasser au onsen pour les clients tatoués. Il n'est pas conseillé d'essayer de s'affranchir de l'interdit.

Heureusement, l'interdit n'est pas absolu. Ils n'offrent que rarement de l'eau thermale, mais les sento, les bains publics, acceptent généralement les tatoués. Ils sont déjà une bonne solution pour apprécier la culture japonaise du bain, avec bassines et grands bains agréables. Mais sento n'est pas onsen.

 

panneau interdiction tatouage onsen
©︎Clémentine Cintré

 

Tatouage et onsen : comment faire en voyage ?

 

Sachant tout cela, comment faire pour organiser son voyage en étant tatoué, si l'on veut un vrai bain thermal ? Surtout que, contrairement aux sento, les onsen disposent souvent de bains extérieurs de plein air avec vue, ou en plein nature, ou d'espaces de bain particulièrement remarquables.

Heureusement, plusieurs pistes de solution existent. 

La première sera de s'orienter vers des établissements avec bains privatifs. Plusieurs configurations ici : soit passer la nuit dans un ryokan offrant des chambres avec bains privés. Une fois dans l'intimité de sa chambre, aucun interdit ne s'applique. Cette solution peut être un peu coûteuse – les chambres avec bains privatifs sont généralement de gamme supérieure.

Une autre solution, toujours côté hébergement, est la privatisation d’une salle de bain commune, que chacun peut utiliser tour à tour (parfois avec réservation préalable, parfois sans). Tous les hôtels n'en possèdent pas, et il s'agit parfois d'une option payante. Enfin, d'autres établissements de bain se visitent à la journée, sans y passer la nuit : ce sont les higaeri onsen. Là-aussi, certains proposent des salles de bain privatives.

 

voyageurs tatoué onsen privatif

 

Trouver des établissements de bain avec tatouages autorisés

 

Pour cela, il faut se diriger vers un établissement d'onsen, classique mais acceptant les personnes tatouées – ce qui en représente tout de même 3 sur 10. Malheureusement, cette acceptation n'est que rarement mise en avant, que ce soit sur place ou sur le site web des bains.

Les voyageurs tatoués étant tout de même de plus en plus nombreux, beaucoup de ressources existent pour trouver le chemin d'un bain où se prélasser avec tatouages, comme tattoo-friendly.jp ou tattoofriendlyjp.com. En recherchant le nom d'une ville ou d'une station thermale, il y a moyen d'anticiper la plupart des déplacements.

Une dernière question reste en suspens : comment faire lorsque rien n'est indiqué ? Peut-on essayer de profiter des eaux chaudes d'un onsen si l’on n’est pas certain de la politique locale vis à vis de l'encre ? Le premier mouvement du voyageur sera d'essayer de demander à la réception, pour être sûr de ne pas enfreindre la règle. Si le tatouage est petit, peu visible, et peut être camouflé avec un pansement ou un bandage dédié, il est possible d'aller se prélasser sans trop s'inquiéter. Sinon, il faudra utiliser en avance les ressources présentées ici pour trouver le bon établissement !

 

 

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