A l’heure où nombre de destinations souffrent de surtourisme et où les voyages hors des sentiers battus sont plébiscités, un voyage sur l’île septentrionale du Japon est plus que pertinent. Ajoutez à ça des activités outdoor, respectueuses de l’environnement, sans pour autant faire une croix sur les découvertes culturelles : le choix de Hokkaido est tout indiqué ! C’est ainsi qu’en octobre 2024, notre bureau a emmené cinq tour-opérateurs français à la découverte de la partie orientale de l’île.
Rien de tel pour démarrer ce séjour qu’un déjeuner de poissons et crustacés ultra-frais au bord de la mer d’Okhotsk : le décor est planté ! Puis, visite du musée de la prison d’Abashiri, construite par les prisonniers eux-mêmes à la fin du 19e siècle. La visite des cellules, des bains et autres cachots, malgré le bleu du ciel, fait froid dans le dos. Une salle plus « immersive » vaut également la visite. Ensuite, visite du musée de la banquise dérivante : tout petit, il permet une rapide découverte de ce phénomène inattendu au Japon – court documentaire, expérience des -20°C et dégustation de glace au sel de banquise ! Construit dans les hauteurs, le musée offre une vue splendide sur la mer d’Okhostk. Hélas, le musée des peuples du nord (Eurasie et Amériques) était fermé le jour de notre passage, mais il est réputé et vaut assurément la visite.
Deux jours dans péninsule de Shiretoko, classée au Patrimoine mondial de le l’Unesco, nous ont permis d’apprécier la faune et la flore – notamment grâce à un guide spécialisé écotourisme, qui nous a aussi fait profiter de ses connaissances plus générales sur la région. Croisière, randonnée dans les Cinq lacs (très beaux paysages aux couleurs chaudes d’automne), et découverte d’une nouvelle activité outdoor : le « hot falls climbing », consistant à remonter le cours d’une source d’eau chaude (en l’occurrence dans les chutes de Kamuiwakka), équipé de chaussures d’eau et de casque. Bref : un beau panel d’activités ! En revanche, pas d’ours à l’horizon… Ouf !? Mais notre guide nous a montré différentes traces de leur passage… Léger frisson ! Et à défaut d’ours, nous avons vu de nombreux daims, biches, rapaces, et autres piverts.
Puis, entre les lacs Kussharo et Mashu, non loin de la station thermale de Kawayu (où ceux qui ont le temps pourront visiter le petit musée dédié au Sumo Taiho), nous avons fait l’expérience du trekking au Mont Iô : un volcan qui donne une couleur jaune fluo étonnante aux pierres d’où s’échappe du soufre. Là encore, flore variée et vues imprenables en cours d’ascension. Nous avons également pu admirer le magnifique et impressionnant lac Mashu, cratère volcanique, depuis ses deux observatoires (possibilité de randonnée au départ du lac), avant une bonne descente à vélo pour aller nous restaurer dans la ville de Teshikaga, au pied du volcan !
Du lac Kussharo à la ville de Kushiro coule le fleuve éponyme, long de 154 km. C’est dans la partie sud du fleuve que se trouve le marais de Kushiro – le plus grand du Japon –, célèbre pour abriter un grand nombre de grues japonaises (tanchô). Nous y avons fait une très agréable balade en canoé sous un grand et beau soleil. L’expérience en hiver est très différente, givre et brouillard conférant aux lieux une ambiance bien mystérieuse…
Nous avons fini notre séjour par une balade dans la forêt bordant le lac Akan, accompagnées par un guide, aïnou lui-même, qui nous a expliqué les usages traditionnels des différents arbres et plantes, nous donnant un petit aperçu des traditions de ce peuple autochtone.
Mais comment refléter en quelques lignes la beauté des paysages et le bien-être ressenti lors de ce court séjour ? Partout autour de nous, la nature – mer, volcans, lacs, prairies, rivières, marais, forets et animaux sauvages… Des gens gentils et disponibles… Une cuisine locale savoureuse – « curry soup » de Hokkaido, ramen de Teshikaga, nouilles de sarrasin au lac Akan, et bien sûr poisson ultra-frais !
En conclusion : un voyage dépaysant, une immersion dans la nature. Une vraie déconnexion !
Article et photos de Charlotte du JNTO