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Voyage à travers le Genji monogatari – Ishiyama-dera, Uji, Akashi

Connaissez-vous le Genji monogatari (Le Dit du Genji) ? Ecrit au XIe siècle par Dame Murasaki Shikibu, ce roman de mœurs et d’amour est tout bonnement le chef d’œuvre absolu de la littérature japonaise – par ailleurs on dit souvent qu’il s’agit du premier roman au monde. Nous vous invitons à partir à la recherche des échos du Prince de lumière Genji, protagoniste éponyme du roman, et des traces laissées par sa créatrice, femme de la Cour impériale d’un Japon antique dont l’esprit est encore palpable sur les sites que nous aurons le bonheur de visiter.

 

I Ishiyama-dera – ½ - 1 jour

Nous nous mettons en route à l’endroit où tout a commencé : au Ishiyama-dera. C’est durant un séjour dans ce temple, érigé au 8e siècle, que la vie de Murasaki devait basculer. Contemplant le pâle reflet d’une pleine lune automnale sur le Lac Biwa, elle eut l’éclat d’inspiration qui allait réveiller son génie, et elle commença la rédaction du Genji monogatari sur le champ.

Il est facile de rejoindre le temple (qui se trouve à la périphérie de la ville d’Ôtsu sur le Lac Biwa) depuis Kyôto en empruntant la ligne principale JR Tôkaidô jusqu’à la gare d’Ishiyama. Une fois sur place, il suffira de prendre la ligne Keihan Ishiyama Sakamoto jusqu’à la gare d’Ishiyama-dera. Etape importante sur la route du Pélérinage des 33 Kannon, le Ishiyama-dera est un véritable trésor architectural, nimbé d’une atmosphère propre au vieux Japon. La pièce du honden (bâtiment principal du temple) où Murasaki conçut l’idée de son œuvre peut aujourd’hui être visitée, et une statue solennelle met l’autrice à l’honneur – ne manquons donc pas de lui rendre hommage.

 

II Uji – 1 jour

Atteints, à l’instar de l’autrice du Genji, par une fulgurante inspiration au Ishiyama-dera, nous poursuivons notre voyage en direction de la mer, sujet des premiers chapitres que Murasaki composa. En route pour les vagues et le sel, nous nous arrêtons à Uji, à environ 20 minutes en train de la gare de Kyôto en empruntant la ligne Nara.

 

La ville d’Uji était connue au temps de Murasaki pour le cours d'eau éponyme qui la traverse, dont le nom a fait un thème récurrent de la poésie classique japonaise. En effet, l’ancienne orthographe syllabaire du mot « Uji » rappelait visuellement le mot « ushi », qui signifie quelque chose comme « haïssable » ou « inquiétant » – la Rivière d’Uji est donc la Rivière Haïssable, ce jeu de mots ayant servi dans un grand nombre de poèmes exprimant, par exemple, la frustration amoureuse ou l’amertume. Cependant, l’endroit n’a rien de détestable – c’est tout le contraire de la haine que l’on éprouve en flânant dans le quartier historique qui s’étend le long de la rivière. Traversons le Pont d'Uji, un des plus anciens et illustres de tout le Japon. C’est de ce pont, construit au 7e siècle, qu’Ukifune, l’héroïne de la dernière partie du Genji monogatari et dont le nom signifie « barque à la dérive », se jeta pour échapper, en mettant fin à ses jours, à l’amour inconstant que deux princes de la Cour lui vouaient. Mais ne désespérons pas : Ukifune survécut miraculeusement grâce à l’intervention d’un dieu.

C’est de ce genre de scène que la ville tient son charme lyrique. D’autres attractions qui permettent de plonger dans le monde du Genji s’y trouvent, comme un musée consacré au roman où il est possible de voir des reconstitutions d’objets de la vie quotidienne tels qu’ils étaient au temps de Murasaki. En outre, le Byôdô-in, un des grands chefs d’œuvre de l’architecture bouddhique japonaise, se trouve à Uji. Il se trouvera aussi dans votre poche, puisqu’il est représenté sur les pièces de dix yens.

Et comme c’est à Uji que la tradition du matcha (thé vert japonais) a commencé au Moyen-Âge, et que la ville compte deux des plus anciennes boutiques de thé du pays.... Avant de partir, une dernière chose : n’oublions pas de déguster le thé vert d’Uji pour avoir l’énergie d’atteindre la mer.

 

III Akashi – ½ - 1 jour

Nous voilà maintenant arrivés au bout de notre chemin : bienvenue à Akashi, sur la côte de la Mer intérieure. C’est ici, loin de la capitale de Heian-kyô (l’actuel Kyôto), qu’au plus bas de sa fortune, le héros imaginé par Murasaki fut exilé suite aux machinations de ses ennemis. C’est également ici que l’action des chapitres les plus marquants du roman se déroule, lorsque Genji reçoit l’aide inespérée du dieu de la mer Sumiyoshi, qui se déchaîne sous la forme d’une tempête et pousse l’Empereur à rappeler le prince à la Cour.  

Akashi se trouve à un peu plus d’une heure de train de Kyôto en prenant la ligne principale JR Sanyô Tôkaidô, et la ville peut nous occuper une bonne journée. Ne manquons pas de visiter le parc de l’ancien château, parmi les meilleurs endroits où faire le hanami de tout le pays, ou encore l’Uonotana, une rue commerçante avec plus de quatre-cents ans d’histoire.

 

Selon la légende, ce sont les deux chapitres de l’exil de Genji à Akashi et ses environs (« Suma », le douzième, et « Akashi », le treizième) que Murasaki rédigea en premier durant son séjour au Ishiyama-dera, où notre voyage a commencé : était-il possible de trouver un endroit plus parfait pour achever notre itinéraire ?

 

Article rédigé par Andrei NICA (stagiaire du JNTO)

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