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L’Artisanat selon KUMA Kengo Dialoguer avec les matériaux

Quand je choisis des matériaux, je veux que l’espace soit pour eux comme la scène d’un théâtre, qu’ils puissent s’y révéler, y danser. C’est la leçon tirée d’un long dialogue avec les artisans japonais et les matériaux naturels. J’ai commencé ce dialogue dans les années 90 à Yusuhara, un village forestier des montagnes de Shikoku, où j’ai pu parler aux artisans pour utiliser au mieux le savoir-faire local. Je suis resté lié à Yusuhara, j’y ai construit plusieurs bâtiments ; et j’ai poursuivi ce dialogue dans d’autres territoires où les techniques anciennes perdurent, à Toyoma (préf. de Miyagi : théâtre nô, bois et tuiles, 1996), à Iiyama (préf. de Nagano : centre municipal, bois, acier, papier, 2016)… 

 

Les deux matériaux qui ont marqué ces années sont le cèdre et le papier washi. 

 

J’aime le côté brut du bambou, qui ne nécessite pas de façonnage, et je l’ai beaucoup utilisé. Mais le cèdre a ma préférence : ses teintes, rouges ou blanches, sont contrastées, et il apporte des aspérités uniques. Utiliser le bois, c’est aussi donner de l’importance à l’odeur et à l’acoustique. Les parfums du cèdre et du cyprès se combinent dans un espace, leur surface souple absorbe le son et le restitue autrement. 
Comme le washi, qui, lui, absorbe la lumière : presque tous mes projets intègrent du papier, et j’ai beaucoup appris d’un maître de Niigata, qui fabrique le sien avec un tamis ancien, laissant à la surface des lignes horizontales, comme autrefois. J’en utilise moi-même en pratiquant la calligraphie, pour laquelle les objets, le papier et les pinceaux sont essentiels. C’est mon lien quotidien avec l’artisanat.

 

 


Crédits photographiques

© J.C.Carbonne

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