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PAPIER - La Lumière et la Main

Fin comme la peau, et duveteux comme un nuage, le papier washi est la matière première de nombreux artisanats japonais, et son aura est planétaire. Si les artistes – Rembrandt, Andy Warhol, Hiroshige – l’ont tant utilisé, c’est qu’il sert moins à écrire qu’à décorer, à habiller, à créer. La vie quotidienne au Japon est ainsi parsemée de papier, des lanternes du temple aux parois de la maison, et de l’éventail à la carte de visite.

 

Sa fabrication, à partir d’écorce de mûrier, offre une matière à l’aspérité et aux usages variés, en fonction des terroirs. 
Le washi de Kyoto est destiné aux lanternes et aux shôji, tandis que celui d’Echizen (préf. de Fukui) sert aux éventails, et celui de Tosa (préf. de Kochi) aux parapluies. Le washi de la région d’Aomori produit ces sculptures de papier colorées, symboliques des festivals d’été Nebuta et Neputa. Le sekishû de Shimane, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, est lui réputé le plus solide du Japon. Quant au Minô washi (préf. de Gifu), il est l’écrin de la calligraphie. Sa pureté et sa densité sont telles, que le Louvre et le British Museum l’emploient pour restaurer leurs œuvres.

 

Inspirée des lampes de bambou et de papier des pêcheurs au cormoran (préf. de Gifu), la lampe Akari (1951) de Noguchi Isamu est devenue un emblème du design japonais. Elle révèle la lumière douce du washi, cette clarté rêveuse chère aux Japonais, qui évoque celle de la lune.

 

Le papier de mûrier inspire depuis d’autres domaines, la bijouterie, la mode, ou l’art contemporain, les tirages photographiques de Araki Yoshinobu ou les installations de KUSAMA Yayoi.

 

 

LE SENS DU POIL

Voilà plus d’un siècle et demi que la région de Kumano (préf. de Hiroshima) produit des pinceaux en poils naturels, parfaits pour calligraphier. Son savoir-faire associe un procédé minutieux en 12 étapes, des poils de chèvre, cheval ou écureuil, et le bois du noyer ou du cerisier – certains sont même taillés dans le cèdre millénaire yakusugi de l’île de Yakushima. La précision de ces Kumano fude a aussi attiré de grandes marques de cosmétiques, qui commercialisent diverses brosses à maquillage. En tout, 1 500 ateliers produisent aujourd’hui 15 millions de pinceaux chaque année.

 

 

Dans les montagnes de Yusuhara (préf. de Kochi), le Washi Studio Kamikoya propose de s’initier à la fabrication de papier, tout en logeant au cœur d’une nature souveraine. Son hôte, Rogier Uitenboogaart, est l’un des rares Occidentaux rompus à l’art du washi, et son talent l’a amené à collaborer avec de grands noms de l’architecture, comme KUMA Kengo et NAITO Hiroshi.

 


Crédit photographique

Milieu : Pinceau de Kumano © CHIKUHODO CO., LTD

Bas :   Yusuhara, Kochi. © Washi Studio Kamikoya

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