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CÉRAMIQUE - La Terre et le Feu

Les Japonais sont parmi les premiers potiers de la planète, et leurs céramiques Jômon (13 000 à 400 av. J.-C.) témoignent d’un talent millénaire par leurs motifs et leurs usages – jarres à riz, statuettes ou masques.

 

Le culte bouddhique et la cérémonie du thé ont ensuite ennobli l’artisanat du yakimono (terre cuite), laissant éclore des styles d’une infinie subtilité et d’une grande variété.

 

Imari et Arita (préf. de Saga) sont réputées pour leurs porcelaines (un art rare au Japon) et utilisent, à partir d’un kaolin (sable argileux) chauffé à haute température (1 300 °C), un savoir importé de Corée. Alliance du blanc et des couleurs primaires, des pleins et des vides, ces porcelaines sont ornées de décors sous glaçure dont les techniques les plus élaborées (style Nabeshima) sont longtemps restées cachées dans les « fours secrets » des collines d’Okawachiyama (préf. de Saga).

 

Bizen (préf. d'Okayama), qui abrite l'un des six « fours ancestraux » du Japon, profite d’une terre argileuse gorgée de cendres volcaniques pour créer des poteries sobres et rugueuses dans lesquelles le feu et la cendre produisent de subtils effets : tons gris à reflets bleus, cicatrices rouges obtenues par une cuisson dans de la paille de riz, pois clairs ou ocres dus à la projection de cendres d’épines de pin.

 

Le terme raku désigne non pas une région mais une cuisson à basse température de grès chamotté (broyé en grains qui créent des aspérités). Les bols issus de cette technique font les délices de l’art du thé.
 

 

Mingei, le retour à la terre

La céramique est un élément presque identitaire du mouvement mingei (« art populaire »), et son idée est simple, avancée par le potier YANAGI Sôetsu : un objet quotidien peut être beau, et doit refléter l’esprit de son créateur. Cette philosophie de l’artisanat, toujours d’une importance notable au Japon, a non seulement redoré les savoir-faire ancestraux, mais aussi influencé la modernité, le designer NOGUCHI Isamu et l’architecte française Charlotte Perriand, entre autres. 

 

 

Étroit remblai au cœur de Nagasaki, Dejima est un îlot chargé d’histoire, et de porcelaines. Son comptoir commercial, l’un des rares points de contact avec l’Occident pendant la période de fermeture du Japon (1639-1854), permit de faire découvrir à l’Europe les pièces d’Arita et d’Imari, qui lui inspirèrent les manufactures de Sèvres et de Saxe.

 

 


Crédit photographique

Haut : © Arita porcelain lab 

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