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En Clair-obscur

Au Japon, la lumière est d’autant plus belle qu’elle est indécise. Une persienne de bambou au travers de laquelle le soleil s’infiltre ; une marionnette de théâtre manipulée dans l’ombre ; l’éclat ambigu d’un laque aux tons profonds. La sensibilité japonaise pousse à cerner le beau dans l’obscur, et l’artisanat, à l’instar du romancier TANIZAKI Junichirô, tend souvent à faire l'« éloge de l'ombre » (1933).

 

Cette inclination pour l’obscur et ses dégradés, la maison japonaise en joue par des panneaux coulissants habillés de papier. Déclinant avec délicatesse les transparences, les shôji retiennent, autant qu’ils la reflètent, une lumière subtile qui met en valeur l’intérieur. Leur artisanat remonte à la fin de l’époque Kamakura (XIIe-XIVe s.) et s’est affiné avec l’aménagement des pavillons de thé, mais leurs ingrédients sont immuables : du bois (cèdre ou bambou) pour l’armature, du papier de mûrier pour les carreaux, et une colle de riz pour les assembler.

 

Lorsque la nuit tombe, et que la lumière s’épuise, c’est un autre spectacle qu’offre le clair-obscur : celui des laques, dont les chatoiements touchent l’âme japonaise au plus profond. La sève d’urushi nourrit un artisanat d’une extrême finesse sur des objets d’usage courant – bol, boîte, couverts. Plus ses couches successives sont nombreuses (parfois une centaine), et plus les reflets seront denses.
 

 

 

OMBRES PROJETÉES

Les ombres et les lumières, l’artisanat japonais sait aussi les orchestrer. Un savoir-faire ancien, le kumiko, consiste ainsi à créer des motifs complexes sur des treillis de bois, qu’une modulation de l’intensité lumineuse mettra en valeur. Ils servaient autrefois à décorer des parois coulissantes, des impostes de fenêtres. 

 

Les artisans de Kanuma, au sud de Nikko (préf. de Tochigi) ou de Nagano en tirent aujourd’hui des lampes, des boîtes, et différents meubles au style unique.
 

 

Loisir ancien et poétique, l’otsukimi consiste à contempler la lune et son reflet, en particulier la première pleine lune d’automne. Les Japonais aiment alors l’admirer depuis la baie de Matsushima (préf. de Miyagi), la colline de Kudan à Tokyo, le pont Togetsu à Kyoto. Certains sites organisent des veillées : le jardin Shinsen-en à Nijo (Kyoto), le château de Himeji (préf. de Hyogo), ou le jardin Genkyû à Hikone (préf. de Shiga).

 


Crédit photographique

Bas :   Matsushima © JAPAN 100 Moon

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