La laque d’Aizu 会津塗
L’aizu nuri est l’un des artisanats de laque les plus anciens, ancré dans la ville fortifiée d’Aizu. Les premiers arbres à laque y furent plantés pendant l’époque de Muromachi (1392-1573). L’industrie de la laque d’Aizu s’est développée au cours des siècles, évoluant de la production et l’exportation de la laque à la fabrication d’objets laqués pour les samouraïs et, encore aujourd’hui, à un artisanat de laque allant d’objets de luxe à des objets destinés à un usage quotidien.
Les objets laqués prennent généralement la forme de bols, de boîtes ou de plateaux. Le bois utilisé comme base des laques d’Aizu vient de châtaigniers, de magnolias, de zelkovas ou de paulownias. Après avoir été découpé dans une forme approximative, le bois est séché naturellement pendant au moins trois ans afin d’en éliminer la soude et l'astringence.
La laque d’Aizu se distingue par ses motifs particulièrement délicats et des images symboliques de pins, de bambou, de prunes ou de hamaya (flèches rituelles utilisées pour chasser les démons). Elle emploie différentes techniques pour la couche supérieure, telles que le tetsusabi-nuri qui utilise la rouille pour lui donner l’apparence de métal coulé, le kinmushikui-nuri qui crée des motifs avec de la paille de riz, ainsi que le kijiro-nuri qui fait ressortir la beauté du grain du bois, ou le hana-nuri qui consiste à ajouter de l’huile pour donner un aspect plus luisant à la laque.
La technique la plus représentative de la laque d’Aizu est le keshifun maki-e, où les motifs, dessinés à la laque à l'aide d'un pinceau, sont recouverts d’une fine poussière d’or.
Informations d'accès
Pour vous rendre rendre à Aizuwakamatsu dans la préfecture de Fukushima, prenez la ligne de train à grande vitesse Yamagata Shinkansen ou Tohoku-Hokkaido Shinkansen jusqu'à la gare de Koriyama, puis un bus jusqu'à Tsurugajo Godochoshamae.
Crédits photographiques
Quatrième photo : © Derek Yamashita
Dernière photo : © Derek Yamashita